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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 17:14

Lors de l’ultime conseil d’administration de l’Université Nancy 2, il a été annoncé sans pudeur ni gêne que l’officine de communication (MC Saatchi & Gad) ayant réalisé le logo de l’UL avait présenté une facture de 31000 € pour la création dudit logo et la charte graphique qui l’accompagne.

 

Alors que – comme chacun le constate – les réflexions sur les formations, la recherche, les conditions de travail, l’idée de service public d’enseignement supérieur ont été bâclées et demeurent inachevées, il a été accordé une priorité financière et politique à la réalisation… d’un logo.

 

Un logo dispendieux, comme si un emblème – et celui-ci soulève peu d’enthousiasme – pouvait faire oublier les choix opérés par les équipes présidentielles, choix qui ont renforcé les dérives autoritaristes dans les services, mettant en danger des pans entiers de l’enseignement et de la recherche en étant autant de dénis de démocratie. Quelle dérision, quel mépris pour les missions de l’université ! On se souvient qu’au moment des campagnes de candidatures aux Labex, Idex et autres Equipex comme lors du Plan Campus et de la désignation des cadres dirigeants de l’administration, les bureaux d’études et les agences de conseil furent déjà largement rétribués.

 

Le recours aux services d’une officine de communication est un témoignage supplémentaire du dédain et de la méfiance qu’on adresse aux compétences de l’université et à ses personnels. Les mêmes équipes dirigeantes responsables de cette dépense insensée avaient pourtant communié avec le projet ARTEM autour de l’union entre l’ingénierie, le commerce et les arts. Il ne leur est visiblement pas venu à l’idée de proposer aux équipes pédagogiques et aux étudiants des Beaux-Arts – qui sont pourtant partie prenante d’ARTEM – ou à d’autres composantes de l’établissement spécialisées dans la communication. Cela aurait été plus économique et certainement artistiquement plus satisfaisant. Si l’on ajoute que d’autres universités, au moment de rénover leur identité graphique, ont confié ce projet à leurs propres services, on ne peut que s’étonner de la désinvolture de ceux qui entendent parfois nous enseigner comment se serrer la ceinture.

 

 

Nous défendons une autre vision de nos métiers, de nos missions, du service public et de l’université.

 

Pour cesser de gaspiller ainsi des fonds qui devraient être investis dans nos besoins scientifiques et pédagogiques, à l’heure où nos composantes se voient « préventivement » délestées d’une part conséquente de leurs budgets, nous vous invitons à rejoindre les listes  

« Pour une université démocratique, plurielle et égalitaire »

 

soutenues par les ObstinéEs ainsi que par la FERC-SUP-CGT, le SNASUB-FSU, SNESup-FSU, le SNEP-FSU et SUD-Éducation.

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